Il est possible de penser Antiquitées

Topologie druidique


La pensée celtique est structurée suivant des principes topologiques. La diversité du réel est ramenée à l'unité grâce à un nouage de type borroméen, celui-là même qui est employé dans la théorie psychanalytique (si c'est bien encore de la psychanalyse) lacanienne.

Cela est sensible dans tous les objets culturels qui nous sont parvenus : noeud celtique, art du motif enlacé, animalier ou végétal, oeuvres littéraires irlandaises ou galloises, où les péripéties successives forment également des branches enlacées, conceptions métaphysiques où le trinitaire organise systématiquement le monde visible et invisible, dieux aux fonctions multiples et souvent interchangeables, aux généalogies et alliances incompréhensibles, voire inextricables (Brigit/Minerve est ainsi à la fois mère, épouse et soeur des dieux primordiaux).

Cela nous donne une image d'un monde foisonnant et divers, où tout est inextricablement mêlé et où pourtant chaque chose possède une place bien distincte et séparée. Et en applicant les mêmes schèmes, nous pouvons deviner les principes de l'enseignement druidique, puisque faute de textes, nous en sommes réduits à extrapoler.