Je suis un corps Antiquitées

Le système du monde


Le système du monde n'est pas à fonder abstraitement (et arbitrairement) en dehors du monde, il est à lire dans le monde lui-même, où il est déployé. Notre méthode est donc plus aristotélicienne que platonicienne : la science ne peut consister dans la contemplation des essences pures. Cette méthode suppose l'absence de mépris pour la matière, ou le refus du dualisme esprit/matière. C'est dans le lieu concret de l'être que l'esprit s'incarne, parce qu'il n'y a pas d'autre lieu et il s'y incarne comme structure.

Cette structure n'est pas de type géométrique, c'est-à-dire qu'elle est non visuelle : elle est purement symbolique, c'est-à-dire sans autre support matériel que celui des signes, alphabétiques ou mathématiques, logiques ou numériques. Qu'elle soit structure signifie qu'elle se donne à lire et peut donc s'écrire.

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Le monde est divisé : idéalisme et matérialisme, libéralisme et autoritarisme, impérialisme et communautarisme. Aucun de ces systèmes (discours) n'est le système absolu : ils sont tous partiels et imparfaits. On s'en accommode ! S'il y a une division du monde entre différents systèmes concurrents, c'est parce-qu'il n'y a pas de système absolu. Croire le contraire mène au totalitarisme ou au fanatisme qui sont des extrêmes, des déséquilibres, des démesures : des maladies du système.

Le système absolu n'existe que comme lieu d'affrontement dialectique des différents systèmes relatifs : c'est un lieu neutre, celui-là même que nous appelons le monde. Quand je dis que ce lieu est neutre, cela signifie qu'il n'a pas de sens, qu'il n'implique pas une vérité. Ce lieu est un lieu qui rassemble mais qui n'impose pas à ce rassemblement une forme déterminée. Ce rassemblement sans ordonnancement, est incarné dans le modèle politique de la démocratie, qui ainsi n'est autre que le reflet du monde.

Le lieu du rassemblement existe comme institution sociale préalable à toute orientation politique déterminée. Le terme démocratie désigne donc ce lieu même, pas l'orientation qui est secondaire. En général tout État est ainsi constitué d'un lieu de rassemblement ouvert (le parlement) et d'un lieu où les décisions de gouvernement sont prises (instance exécutive). La séparation des deux interdit que précisément l'absolu (le rassemblement neutre) soit identifié au relatif (l'orientation nécessairement partielle). La confusion des deux, c'est le totalitarisme.

Le monde est le lieu de rassemblement et en même temps celui de la division. La division est consubstantielle au rassemblement. Y consentir, sans renoncer au rassemblement, c'est cela la démocratie.

Le monde comme lieu de rassemblement, est le tout. Il peut être constitué symboliquement ou matériellement. La puissance technologique nous a donné aujourd'hui le pouvoir de réaliser matériellement l'unification du monde. Mais la puissance technologique est incarnation de l'esprit qui depuis toujours à travers la religion à eu pour fonction de réaliser l'un. Les moyens n'ont donc changé qu'en apparence, parce-qu'on ne saisit plus l'aspect spirituel des choses matérielles : à cause de cette division que la religion a institué arbitrairement entre le profane et le sacré.

On se plaint aujourd'hui que l'économique ait remplacé le politique, comme instrument de détermination historique. Mais si la politique est devenue comme obsolète, c'est en fait parce-qu'elle aussi en se croyant autonome, s'est comme la religion, séparée du monde/tout. Ce en dehors de quoi il n'y a par définition rien.

Ou alors est-ce que ce que l'on reproche au monde, c'est de ne pas être ce lieu de rassemblement sans division qui n'est que la négation du réel ? Négation qui dure depuis que la religion a placé Dieu hors du monde. Où ? Dans le néant, puisqu'en dehors du monde qui est tout, il n'y a rien.

Le monde est le lieu du rassemblement. Cela ne veut pas dire qu'il soit sans division. Je n'y reviens pas. Ou j'y reviens toujours.

La réalisation du rassemblement a été d'abord religieuse, c'est-à-dire purement symbolique. Même sous l'espèce du politique, le rassemblement ne pouvait être que symbolique. N'est-ce pas au fond ce que signifiait Marx quand il se moquait (en bon allemand) de la ferveur républicaine des français ? La puissance technologique a rendu possible enfin le rassemblement concret du monde. Mais la religion et la politique qui soudain deviennent obsolètes ne peuvent supporter de se voir ainsi arracher leur pouvoir. C'est à une véritable révolution structurelle que nous assistons.

Même la puissance militaire, au service du pouvoir politique, s'avère incapable de produire par elle seule le rassemblement. Et malgré le rêve de certains qu'en soumettant le politique au religieux, tout rentrerait dans l'ordre, le réel demeure : le lieu du pouvoir a changé.

C'est le monde comme lieu de rassemblement concret qui aujourd'hui dirige le tout (notion de globalisation). Il le fait parce-qu'il est enfin constitué matériellement, concrètement.

Mais il y a un danger : que la technologie devienne le nouveau pouvoir totalitaire. C'est-à-dire qu'elle oublie à son tour le tout qui la précède et qui est sa cause. Le danger, c'est l'autonomisation du technologique par rapport au monde : qu'elle se prenne pour le tout à la place du tout.

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Le monde précède l'État. Celui-ci ne se construit que comme superstructure sur son fond. Même chose pour l'individu. On ne peut s'identifier au monde. Si tel était le cas, la solution serait le sacrifice. Contrainte structurelle : la division doit toujours exister dans le même.

Autres noms du tout : la multitude, l'inconscient, l'absolu, le réseau déterritorialisé, le corps sans organe (Deleuze et/ou Guattari).

Le tout est un système ouvert : il ne fait jamais un corps fermé. On ne peut lui donner de forme arrêtée : il précède toute forme. Il n'a pas de contenant : il est le contenant suprême (d'où la difficulté où nous sommes pour penser l'univers infini).

On aurait tort d'opposer l'État au monde, ou à la multitude. Les deux ne sont pas contradictoires, mais complémentaires. La faute ce serait d'identifier l'État à la multitude. Encore une fois une telle identification est impossible, elle est même interdite.

Le seul qui puisse être identifié au monde, c'est le sacrifié. Parce-qu'il n'existe que comme symbole (mort), système de signes ouverts, antécédant tout sens particularisé. C'est donc par et dans la mort que l'on rejoint l'absolu, la fin de l'être particularisé, ou la troupe anonyme des ancêtres.

L'État, l'individu, la propriété, le moi, sont des aspects légitimes de l'être. La seule condition étant qu'il leur est interdit de se prendre pour l'absolu, de s'y substituer. Quand cela arrive toutefois, la règle est de les sacrifier. C'est ainsi que j'explique le sacrifice du roi dans les sociétés primitives (Frazer).

L'absolu indéterminé est la cause de l'être déterminé. Avoir la conscience de cette cause, c'est se situer justement dans le monde, à une place relative et contingente, historique et éphémère.

On ne peut rejoindre le tout que comme différence pure. De là se déduit la liberté comme principe de l'être individuel. Je ne suis déterminé que par ma différ(e/a)nce. La disjonction est impliquée dans la jonction.

Le désir est ce qui pour l'être sexué représente cette loi de disjonction. D'où la solution qui consiste à intégrer la division phallique dans le monde commun, pour constituer un monde dialectique où la division n'est plus proscrite, où le devenir, le temps, ne sont plus opposés à l'être qui est leur lieu.

La différence entre l'homme et la machine, c'est que la machine n'a pas de sexe, pas de désir. Aussi demeurera toujours une hétéronomie entre l'homme et la machine. Le danger, c'est que par la puissance de la technologie, on parvienne à refouler complètement, victorieusement le désir qui objecte au tout. Le danger, c'est le totalitarisme technologique.

Il ne s'agit pas de détruire les machines. Mais d'avoir un rapport critique, non idéalisé, avec elles. Il ne faut pas les utiliser pour combler cet espace vide, ce hiatus qui doit demeurer entre l'être et le sujet du désir. Il faut réduire la machine à ce qu'elle est vraiment, s'en servir de façon pragmatique et mesurée : pour ne pas être dévoré.

La machine (ou la technologie au sens large) peut devenir une tentation diabolique. Car elle peut nous faire oublier notre propre division. Il importe donc d'être conscient, averti de ce danger, pour pouvoir s'en garder. Encore une dialectique en somme. Ce qui veut dire que tout progrès se paye de nouvelles contradictions, interdisant à jamais l'espoir d'en finir avec l'histoire et la division. Je ne proposerai pas de solution finale.

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L'une des choses les plus intéressantes à observer dans le système du monde, c'est la structure de la division : la nature concrète de l'opposition qui régit les discours.

On a vu
(Vous pouvez emprunter ce passage pour aller consulter mon article Zarathustra 2006) que du temps des premiers états indo-européens différenciés, une division s'était produite au niveau de la religion, par la distinction A(h/s)uras/Daewas, les uns (Iraniens) prenant le parti des A(h/s)uras, les autres (Indiens) celui des Daewas. 

En Europe occidentale moderne, la division oppose les partisans de l'Un, catholiques, impérialistes, universalistes, dogmatiques, autoritaires et matérialistes (ils représentent l'empire continental), aux partisans du Moi, protestants, démocrates, idéalistes, pragmatiques, libéraux (ils représentent la démocratie maritime).

On peut s'étonner que je qualifie les catholiques de matérialistes, c'est que dans leur religion, il n'y pas la distinction que font les protestants entre la dimension spirituelle et la dimension matérielle. Ainsi le corps du Christ est pour les catholiques réellement présent dans la messe, alors qu'il n'est que symbolique pour les protestants. De même le pouvoir du Pape et de l'Église en général, est un véritable pouvoir temporel. Alors que dans les pays protestants, le prince est indépendant des prêtres. Enfin, on sait que la querelle luthérienne a commencé à propos de la vente des indulgences : comment l'argent peut-il acheter le salut, la valeur suprême ?

Ces divisions religieuses ne font que montrer la structure du tout, aucunement religieuse elle en son essence, mais plutôt purement ontologique. Soyons clair : je ne suis pas un défenseur de l'ontologie. Notre méthode consiste à opérer le dégagement de la structure (dialectique) à partir de l'être. L'être étant seulement à entendre comme le lieu où se déploie la structure.

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Un dernier problème me préoccupe : celui de la valeur ajoutée que confère l'appartenance identitaire, communautaire ou nationale, religieuse ou politique. Cela me semble un des problèmes majeurs de la sociologie, mais hélas encore largement impensé. Pourquoi ? Parce-que sans doute on touche là à des motifs collectifs puissants, qu'il est difficile de considérer froidement, avec toute la distance critique nécessaire.

On sait bien qu'il y a un effet dissolvant de la masse sur les individus, appelés à s'y noyer, à s'y perdre. Être dans l'Un suppose l'éradication de toute différence ou contradiction. Et on aboutit nécessairement un jour, sans même s'en apercevoir, à des monstruosités.

Comment on en arrive là ? Les individus sont manipulés, parce qu'on leur promet une identité enfin purifiée de la honte, une identité identifiée à la valeur absolue. Quand à la honte, ce sont bien sûr ceux qui ne sont pas de la bande qui doivent la porter.

Je me suis toujours gardé de tomber dans un tel piège, quitte à demeurer seul et isolé (et donc à porter la honte). Je pense que si le communisme a échoué, c'est largement parce-qu'il s'est réduit finalement à une sorte de culte de l'identité ouvrière, sans distance critique et avec beaucoup de haine. De cela je ne puis lui pardonner. Fonder la théorie sur une idéologie de l'appartenance, fut elle classiste ou raciste, c'est faire le jeu de l'aliénation : c'est encore manipuler les gens au profit de l'Organisation, qui n'est Personne, sinon l'abolition en acte de la Personne comme individu libre : objection vivante au terrorisme totalitaire, soit à la volonté de puissance amené à son degré ultime, où elle n'est plus que volonté d'anéantissement de l'être.

Et à l'anéantissement de la personne comme individu libre, correspond son érection comme objet d'identification dans le culte collectif du chef/père/guide/führer. L'idole imaginaire prends la place du lien social, c'est-à-dire de la Loi.

Aujourd'hui nombreuses sont les organisations qui proposent une valeur ajoutée à leurs adhérants : elles ne sont pas essentiellement religieuses, mais aussi bien intellectuelles, humanitaires, politiques, voire sexuelles. Certaines pratiques ne sont là que pour signifier une distinction (Bourdieu). Je prends ici l'exemple de l'interdit du porc chez les musulmans, qui a reçu toutes sortes de légitimations rationnelles, mais dont la seule raison d'être est de conférer à celui qui observe l'abstention, la fameuse valeur ajoutée dont je cherche ici à percer le mystère.

Vous voyez où je veux en venir : j'ai Marx dans le collimateur. Je définirai la valeur ajoutée à partir du social et non à partir de l'économique. Marx n'a rien compris : il a pris un domaine particulier du social pour le tout et a voulu tout fonder à partir de là : d'où l'écroulement de son système à l'arrivée, devant l'épreuve des faits. Écroulement patent, sauf pour les aveugles, ça va de soi.

Cependant si j'enlève l'économique à son système, je conserve la valeur ajoutée. Objet qui reste à penser. Comment est-elle produite, comment est -elle commercialisée (mise en circulation), comment est-elle consommée ? A quoi sert-elle, quelle est sa fonction ?

La valeur ajoutée est autant valeur d'usage que valeur d'échange. Autrement dit, on en jouit et on en tire des bénéfices sociaux (dont économiques). Celui qui refuse toute valeur ajoutée est un saint (il décharite).

Ce qu'on appelle la purification, sensée être le produit du sacrifice rituel, n'est autre que la production de la valeur absolue, à partir du sacrifice de la valeur ajoutée. Au commencement est cette idée d'une valeur suprême, absolue, au-delà des valeurs particulières (de la jouissance), et qui est aussi un principe régulateur entre les parties séparées du tout : ce qui fait loi. Ainsi la sociologie a établie que le sacrifice produisait du lien social.

La valeur ajoutée doit ainsi au terme de notre analyse être identifiée à la chose sacrifiée constitutive du tout, soit de la société même (Durkeim). Il s'agit par l'acte rituel du sacrifice de passer d'un objet particularisé, individualisé, voire enraciné, à un système d'échanges symboliquement ordonné. L'un continuant d'exister dans le multiple, sous la forme du lien. Il s'agit de la constitution de l'alliance, principe du lien social, à partir de la métaphore déterritorialisante.

Ainsi donc il est vrai qu'il faut sacrifier le Capital, pour qu'il y ait constitution d'une communauté. Mais il faut repenser tout cela dans une perspective à la fois plus générale et plus fondamentale. Et notamment sortir du paradigme économique, trop réducteur et insuffisant à répondre de l'ensemble du système du monde dont nous sommes sujets.

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A partir de là, une nouvelle question se pose : pourquoi est-ce que chez le peuple, les discours simplistes de la valorisation identitaire l'emportent à coup sûr sur tous les autres ? Parce-que la production de la valeur absolue (purification) n'est plus prise en charge par la religion, à travers le sacrifice rituel. Or elle ne peut être produite que par des moyens symboliques. La technologie seule en est finalement incapable. On a trop nié la dimension spirituelle, ou mal interprétée.

Certains ont cru que l'on était passé d'une religion rituelle, axée sur le sacrifice, à une religion purement morale, le salut devenant une question de conduite ou de foi : c'est-à-dire de croyance en un sens surdéterminé.

Les protestants ont avec raison fait entendre que par les actes, il ne peut y avoir de justification, tout au plus témoignage. Cependant la solution de la justification par la foi et la prédestination élective, demeure elle-même trop obscure et interdit tout examen critique : ce n'est qu'un semblant de solution. Au fond, le problème central, c'est dans la religion moderne, le déni de l'efficacité des rites. On ne croit plus que le rite du sacrifice puisse par lui-même produire la "grâce" efficace.

C'est qu'on ne sait plus bien en quoi consiste justement le sacrifice : il s'agit de sacrifier la valeur ajoutée, donc de s'en libérer, comme cause de la division, de la concurrence, de la haine. Il s'agit de transcender la division pour accéder à l'absolu qui est au-delà.

Ce n'est pas essentiellement la violence qui est traitée et résolue dans le sacrifice (thèse de René Girard), c'est la jouissance en rapport avec l'appropriation toujours imaginaire (et donc illusoire) de la valeur ajoutée (du sens).

Ce pourquoi face au désir phallique (diviseur), il est évidemment nécessaire de maintenir comme impératif moral l'alliance du monde commun (donc la contradiction encore !).

Je choisirai alors de m'en remettre à la tradition religieuse,
faute de mieux. Un peu comme Pascal, dont l'argument du pari n'est là que pour faire semblant de raison. Je me soumets, en bon musulman. Je suis un croyant malgré tout, je suis même crédule : je crois tout ce qu'on me dit ! La pensée critique ne serait elle donc qu'un souci stérile ? Trop de fatigue, pour bien peu de profit ! Mais n'est-ce pas cette recherche même du profit (du sens caché) qui est à remettre en question  ? Tant pis si la pensée critique est un souci inutile : il fallait bien en passer par là. Elle m'a mené là où il fallait et ainsi elle est justifiée.

Il convient d'avoir foi en la parole, sinon plus rien n'a de sens. C'est-à-dire plus de consistance. Ce n'est pas moi qui choisis, c'est l'Autre comme dirait Lacan. Non pas pour sauver le sens, mais plutôt pour réaliser son absence, ou sa déroute. Voici l'abîme où la raison choit.

Ais-je été suffisamment dialectique, cher Platon ? Et toi Héraclite, qu'en penses-tu ? Et toi Aristote, comprends-tu pourquoi le discours n'a pas de maître et qu'il en libère l'esclave ? Sais-tu qu'après toi est venu un homme nommé Jésus qui a donné le royaume aux simples d'esprit, qui est mort sur la croix et qui est ressuscité le troisième jour ? Que de choses étonnantes à entendre et à dire ! Abîme de la raison, vérité du mystère.

Artaud, Rimbaud, le chant n'est pas mort. Ne pleurez plus mes frères sur la mort d'Orphée. La lyre est éternelle. Demain nous chanterons et nous danserons dans les rues et nous ferons tomber les murs de cette prison. Les trompettes de l'apocalypse résonnent encore. La vie est belle. La voie est ouverte. L'amour a vaincu la raison.

Mais en attendant demain, encore un effort pour faire entendre le dire : il ne s'agit pas d'opposer la division phallique au monde commun, mais au contraire de l'y intégrer. C'est cela le secret de la démocratie : accepter qu'elle soit le lieu de la division, non celui d'un tout clôt, fermé sur lui même, sans abîme ou sans Autre. Le lieu de la démocratie supposant le lieu de la parole qui comme inconscient demeure oublié dans tout énoncé. Retour à Lacan et déposition du maître.